La présence d'Andrew Taylor Still
Arthur Grant Hildreth
Traduction Jean-Marie Gueulette et Victor Lopez
Editions Sully ISBN : 978-2-35432-253-3
Ce livre est la traduction d’un ouvrage publié aux États-Unis en 1938. L’un des pionniers de l’ostéopathie, Arthur Grant Hildreth, élève de la première promotion de l’école de Kirksville, y raconte le développement de cette nouvelle thérapeutique, la part qu’il y a prise et son compagnonnage avec A.T. Still et sa famille tout au long de sa vie.
Présentation
Arthur Hildreth est né le 13 juin 1863 à Kirksville, Missouri, de parents fermiers. Dès l’enfance, il a rencontré le Dr Still qui était devenu un ami de la famille. En 1892, Still proposa à Arthur de faire partie de la première promotion de l’école nouvellement créée. Toute sa vie, il accompagnera Still dans le développement de l'ostéopathie.
Hildreth est un personnage particulièrement important dans l’histoire de l’ostéopathie. Il a très tôt fait partie du corps enseignant du collège de Kirksville et en fut même un temps directeur. Il a également joué un rôle très important dans le développement des premiers temps de l’ostéopathie et dans le lobbying qui conduira finalement à la reconnaissance de l’ostéopathie par les premiers états.
Dans cet ouvrage, il raconte les premiers temps de l’ostéopathie, ses débuts de praticien, il parle également de la manière dont travaillait Still. On redécouvre ce que nous savions déjà par les ouvrages qui ont évoqué l’histoire de l’ostéopathie (Naissance de l’ostéopathie de Carol Trowridge et plus récemment De l’Os sec à l’homme vivant de John Lewis). Ce qu’il nous dit sur la pratique ostéopathique de ces premiers temps peut nous surprendre.
Les ostéopathes soignaient toutes les pathologies (il faut dire que la médecine de l’époque de Still dans le Middlewest américain était particulièrement indigente). Ils voyaient les patients très souvent, avec des séances souvent très courtes, répétées fréquemment sur des périodes de temps parfois longues. Évidemment, nous sommes aujourd’hui loin de cette pratique. Pourtant, cela nous permet de nous rendre compte que l’ostéopathie propose autre chose qu’une simple approche de « confort ».
Dans son ouvrage, Hildreth évoque également l’institution Still-Hildreth qu’il a créée à Macon, Missouri, en 1914 pour traiter les patients atteints de maladies psychiatriques. Il évoque les succès obtenus par l’approche ostéopathique sur ces maladies. (un article paru en 1929 dans Le journal de l’ostéopathie est disponible sur le site Internet de l’ATO).
En résumé, voilà un livre fort intéressant sur les débuts de l’ostéopathie, sur la manière dont les premiers diplômés la pratiquaient, sur l’étendue des possibilités de cette approche, sur leurs luttes pour la reconnaissance et enfin sur son application possible dans le domaine psychiatrique.