Influence de l'intention du thérapeute sur les tissus du patient
Christian Bérubé, Juin 2008, Montréal
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Résumé du mémoire
Introduction
Le travail en ostéopathie se fait essentiellement par des manipulations, mais il repose aussi sur différents processus qui ont lieu dans le for intérieur du thérapeute. Le centrage, l’enracinement et le lâcher prise en sont quelques exemples. Bien que l’intention du thérapeute soit aussi un de ces processus importants, elle est généralement peu approfondie en ostéopathie. Nous avons donc choisi l’intention comme sujet d’étude afin de déterminer si l’intention du thérapeute a une influence mesurable sur les tissus du patient.
Nous avons voulu vérifier si l’intention peut, à elle seule, sans manipulation, entraîner un changement digne d’intérêt. Nous avons alors formulé notre hypothèse ainsi : L’intention du thérapeute a une influence normalisante à la symphyse sphéno-basilaire (SSB) du patient, à travers une prise classique à quatre doigts, selon des critères de position et/ou motilité et/ou vitalité.
Recension des écrits
Comme l’intention n’est pas un phénomène spécifique à l’ostéopathie, nous avons choisi de nous tourner vers trois domaines différents pour cerner le sujet. La physique quantique, la spiritualité et l’ostéopathie.
En ostéopathie, nous n’avons trouvé que peu de sources qui approfondissent vraiment le sujet. Deux thèses sur l’intention ont été présentées en 2006. De plus, mis à part Pierre Tricot, rares sont les ostéopathes qui approfondissent le sujet. En spiritualité, on retrouve plus d’informations, mais celles-ci peuvent difficilement à elles seules, être considérées comme suffisamment solides pour une recherche de
ce type. Elles viennent cependant fermement appuyer et expliquer ce que l’on découvre actuellement grâce à la physique quantique. C’est ce dernier domaine qui nous fournit le plus d’informations. La non-localité, l’observation qui détermine l’état, l’information présente dans le vide quantique, le modèle holographique, toutes ces notions nous amènent à comprendre que les différents constituants de notre monde ne peuvent être dissociés et ce serait entre autres grâce à ces notions que l’on pourrait expliquer que l’intention puisse avoir une influence sur le monde. En cessant de concevoir le monde comme séparé de nous, nous abaissons la barrière qui nous en sépare et nous commençons à comprendre la vraie nature du lien qui nous y unit. Nous sommes liés les uns aux autres comme les gouttes d’eau dans l’océan. La vague n’est pas un phénomène hors de nous, c’est nous tous qui la vivons et la transmettons.
Nous tous. Ainsi l’intention n’est pas vraiment un phénomène que nous projetons hors de nous, mais plutôt quelque chose que nous vivons et donc du même coup, que nous partageons. C’est ce que viennent confirmer différentes études qui sont présentées sous la bannière de la
physique quantique. Que ce soit William Tiller qui par son intention modifie le pH de l’eau, favorise la croissance des drosophiles ou augmente l’activité d’une enzyme du foie, que ce soit William Braud qui ralentit l’hémolyse, influence les déplacements d’êtres vivants, leurs mouvements musculaires, leurs fréquences cardiaque et respiratoire, que ce soit Glen Rein qui parvient à détordre les hélices d’ADN, que ce soit Dean Radin qui étudie les effets de l’intention sur des populations entières ou Lynne McTaggart qui a actuellement recours à des masses d’individus pour créer des intentions puissantes, tous en viennent à la même conclusion. C’est parce que la séparation entre nous et le monde n’est qu’apparente que nous parvenons à réaliser toutes ces choses et bien d’autres.
Méthodologie
Nous ne pouvions nous contenter de faire une recherche qualitative sur le sujet, il nous fallait expérimenter ce que nous avancions dans la revue de littérature. Cette recherche a donc nécessité au total un an et demi de travail. Pendant cette période, nous avons procédé à un essai clinique randomisé à double aveugle auprès de 126 patients recrutés à la clinique où nous travaillons et dans divers organismes que nous connaissons. Notre population ne devait présenter aucune caractéristique particulière de manière à être représentative de la clientèle générale en ostéopathie. Pour mesurer objectivement les changements que nous allions obtenir, nous avons fait appel à une évaluatrice, aussi en rédaction de thèse en ostéopathie. Elle a d’abord dû réussir une épreuve de validation palpatoire compte tenu que sa palpation constituait notre unique outil de mesure. Comme nous voulions mesurer la réaction des tissus au niveau du crâne des patients, quelques critères d’exclusions furent établis. Pour mesurer la réponse des tissus en termes de position, de motilité et de vitalité, nous avons divisé notre population en deux groupes par une pige au hasard.
Auprès de ces deux groupes, notre approche était la même à l’exception de l’intention véhiculée lors de la correction. Tous les patients ont été rencontrés une seule fois. Lors de cette rencontre, l’évaluatrice complétait une anamnèse et procédait à une évaluation de la SSB des patients. Par la suite, nous procédions personnellement à la correction par intention en gardant les mains complètement immobiles sur la tête du patient pendant huit minutes. Nous projetions une intention normalisante vers la SSB avec le groupe expérimental en établissant un contact intérieur avec l’essence du patient, en maintenant un dialogue intérieur avec un fulcrum sain dans les tissus du patient, en visualisant la normalité, en nous plongeant dans un sentiment d’unité et d’amour et en laissant agir une force plus grande que nous. Avec
le groupe contrôle nous tentions de réduire autant que possible toute forme de contact avec les patients en maintenant une dissociation entre nous et eux, en fixant du regard une tasse en porcelaine, en répétant mentalement « non » pour réduire tout contact et tout échange possible et en visualisant nos doigts comme les dents d’un râteau métallique. L’évaluatrice revenait ensuite reprendre les mesures afin de déterminer si des changements s’étaient produits.
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