Au-delà de la technique... l’art ostéopathique
Porzia PONTRANDOLFI Unité François Rabelais - Tours (2012-2013) Écrire à Porzia Pontrandolfi |
Au-delà de la technique... l’art ostéopathique
Une étude sur le mode de transmission des savoir-faire techniques en ostéopathie
Unité François Rabelais - Tours
UFR Arts et Sciences Humaines Département des Sciences de l’Éducation et de la Formation
Master 2 Pro GTE
Sous la direction de Béatrice PELUAU, chargée de cours au Centre Régional du CNAM, Tours.
« Le savoir se perd avec celui qui néglige de le transmettre » R. Guilleaumes | |
« Nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants. Nous voyons davantage et plus loin qu’aux, non parce que notre vue est plus aiguë ou notre taille plus haute, mais parce qu’ils nous portent en l’air et nous élèvent de toute leur hauteur gigantesque. » Bernard de Chartes |
Introduction
L’ostéopathie est arrivée à un tournant important de son histoire : la nécessité d’une professionnalisation. L’ostéopathie a été reconnue en France le 4 mars 2002 par la Loi relative au droit des malades et à la qualité du système de santé (article 75). Depuis mars 2007, ont été promulgués plusieurs décrets, régissant la pratique et la formation de l’ostéopathie. En plus de cette législation propre à l’ostéopathie, les établissements de formation sont tenus de suivre un certain nombre de textes législatifs européens et français, qui réglementent la professionnalisation de la formation.
Cette professionnalisation passe par la rédaction de référentiels qui décrivent les caractéristiques définissant un praticien compétent ainsi que les conditions de formation lui permettant de faire preuve d’adaptabilité et de créativité.
Comment y parvenir sans perdre de vue ce qui fait la spécificité de l’ostéopathie ? Comment caractériser cette spécificité ? Pourquoi parler d’« art ostéopathique » ? Qu’elle est la valeur ajoutée de cette formule par rapport au mot « technique » ?
Comment les ostéopathes sont-ils parvenus à transmettre les connaissances, les savoirs et les savoir-faire, accumulés depuis plusieurs générations ? Ont-ils développé une pédagogie qui leur est propre ?
De nombreux enseignants ostéopathes ont essayé de répondre à cette interrogation dans le cadre d’études universitaires (DUHEPS, Master2 CIFA - Université de Tours, Masterl en Sciences de l’Education et de l’Ingénierie de la Formation - Université de Lille 1). Les questions de l’ingénierie de la formation, de l’évaluation, de l’enseignement de la palpation et de la place du corps, ont ainsi été abordées.
Toutefois, une étude n'a pas encore été menée : l’acquisition des techniques ostéopathiques.
Comment un étudiant en ostéopathie apprend-t-il une technique ? Quels sont les processus mis en œuvre ? Selon quelle progression ? Quels les éléments entrent en jeu ? Comment est pris en compte l’approche holistique des patients, une des caractéristiques du concept ostéopathique ?
Le corps joue-t-il un rôle ? Intervient-il dans la réalisation de la technique ? Dans son appropriation ?
Comment un enseignant transmet-il son savoir-faire pratique ? A-t-il conscience des modalités pédagogiques et didactiques qu’il met en place ?
En ostéopathie, est-il plus approprié de parler de formation, d’enseignement ou de transmission ? Quels éléments théoriques sous-tendent ces aspects ?
Pour cette étude, la méthodologie mise en œuvre est une enquête par entretien à usage principal auprès de dix ostéopathes, chargés de cours, de l’Institut Supérieur d’Ostéopathie PARIS. Tous sont des praticiens en exercice. Il a été choisi de mener des entretiens semidirectifs. Ce type d’entretien permet de connaître l’avis des personnes interviewées aussi bien de manière spontanée qu’en réponse à questions plus précises ; ce qui a l’avantage de mettre en lumière les discours implicite et explicite.
Une analyse de contenu sera réalisée sur l’ensemble du corpus produit par ces discours. Seront développées successivement une analyse quantitative fréquentielle puis une analyse qualitative. Lors de l’analyse globale thématique, les réponses seront croisées pour vérifier la cohérence des éléments implicites et explicites du discours et savoir si les enseignants sont conscients de leurs représentations.
Cette recherche aboutira à des préconisations pour l’enseignement des techniques en ostéopathie en formation initiale en lien avec le référentiel de formation rédigé par le groupe INFO.
Table des matières
Résumé
Remerciements
Avant propos
UN EXEMPLE DE TRANSMISSION
SOMMAIRE
INTRODUCTION
PRESENTATION DU LIEU D’ACCUEIL
DEMANDE INITIALE
ANALYSE DE LA DEMANDE INITIALE
CONTEXTUALISATION
1. Enjeux pour le lieu d’accueil : le contexte politique et législatif
2. Enjeux de société : le contexte socio économique
CONTEXTUALISATION SCIENTIFIQUE
1. L’ostéopathie
2. Etre un professionnel compétent
3. La technique
REFORMULATION DE LA DEMANDE
METHODOLOGIE
1. Enquête de terrain
2. Méthode d’analyse
PRINCIPAUX RESULTATS
1. La population
2. L’étude quantitative par entretien
ANALYSE
1. Analyse structurale par entretien
2. Analyse thématique catégorielle globale des entretien
DISCUSSION
CONCLUSION
PROLONGEMENTS, PRECONISATIONS
BILAN
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
GLOSSAIRE
Table des matières
Table des illustrations
Table des annexes
Annexe 1 : Référentiels rédigés par les ostéopathes
Annexe 2 : Textes législatifs France
Annexe 3 : Court rappel historique de l’ostéopathie
Annexe 4 : Guides d’entretien
Annexe 5 : Entretien n°10 : Jacques
Annexe 6 : Étude de la population interviewée
Annexe 7 : Étude descriptive thématique des entretiens
Annexe 8 : Résultats de l’étude quantitative globale des entretiens
Annexe 9 : Place du corps dans les entretiens
Annexe 10 : Au cœur de la transmission chez les Compagnons du Devoir, « le geste métier »
Annexe 11 : Pour une unité en ostéopathie
Annexe 12 : Taxonomie de Harrow
Annexe 13 : Pyramides des âges des ostéopathes au 31/12/11