Dain L. Tasker : Les bruits articulaires - Manipulations de la nuque et du dos

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« Torticolis du dos. »- «  Bien que la chose puisse s'expliquer, il est tout à fait certain que de nombreuses personnes se plaignant de « torticolis, » de douleur ou de faiblesse au niveau du dos, généralement consécutives à quelque blessure ou effort mal fait, se confient aux mains des rebouteux, et que ces requérants sont guéris par des mouvements de flexion ou d'extension, couplés à la pression sur quelque point douloureux.
Manipulation de la nuque. - « Dans quelques cas, M. Hutton était consulté pour de la douleur dans la nuque ou les vertèbres cervicales ; et il avait l'habitude de les étirer. Son avant-bras gauche était placé sous le menton abaissé du patient avec la main venant entourer la base de l'os occipital. Le pouce droit était alors placé sur quelque point douloureux trouvé sur la colonne cervicale, puis le menton brusquement élevé de l'amplitude requise. Pour autant que me le permettent mes observations, les exemples de ce type ne correspondent pas à des adhérences, mais doivent généralement s'attribuer à quelque légère rigidité musculaire ou même à quelque maladie imaginaire. Les bénéfices obtenus étaient fort probablement davantage consécutifs à la douleur de l'opération et à l'effet produit par elle sur l'esprit du patient, que par quelque réel changement dans les conditions physiques concernées. »

Manipulation du dos. - « Pour les régions inférieures de la colonne, il avait deux méthodes de traitement, différant dans leurs détails, mais pas quant à leur principe. Dans la première, lorsqu'un point douloureux était trouvé, il était demandé au patient de se lever du lit et de se tenir debout face au côté du lit avec l'avant des jambes et peut-être les genoux – selon la taille du patient et la hauteur de la couche – appuyés sur lui. On lui demandait ensuite de se pencher en avant, jusqu'à ce que les épaules touchent le lit. Le bras gauche de l'opérateur était alors placé en travers de la poitrine du patient, le pouce droit sur le point douloureux. Une ferme pression était exercée par le pouce et dès qu'il ressentait qu'il avait trouvé la position lui permettant de disposer de toute la puissance de son bras gauche, il demandait au patient de se redresser aussi vite et aussi vigoureusement que possible. Ce mouvement était facilité et accéléré par le geste du bras gauche, accompagné de la poussée en direction opposée sur le pouce. Généralement, existaient deux points douloureux, correspondant aux bords supérieur et inférieur de la vertèbre affectée, de sorte que la manœuvre devait être répétée.

Dans la seconde méthode, le patient était assis sur une chaise placée à courte distance du mur, de sorte que ses pieds pouvaient s'appuyer fermement dessus. Il lui était demandé de se pencher en avant et de placer ses bras entre ses jambes, les épaules reposant sur les côté internes des genoux ; d'assurer une ferme assise sur la chaise, et à un signal donné, de se redresser brusquement. L'opérateur plaçait son bras gauche sous la poitrine, plaçait son pouce droit sur le point douloureux et dans le but d'obtenir une pression ferme et résistante, reposait son coude contre le dossier de la chaise. Une fois le signal donné, l'opérateur, maintenait le poing fermé, afin de supporter son pouce, et le coude fermement appuyé dans sa position, et lorsque le patient se redressait brusquement, il empêchait ainsi son dos de se rapprocher de la chaise, et penchait sa tête et ses épaules aussi loin en arrière que possible, la position des pieds empêchant tout mouvement en avant. »

Traitement des dorsales supérieures. - « Ces deux méthodes sont utilisées pour les cas dans lesquels la douleur est présente dans les vertèbres dorsales en dessous de la huitième ou dans n'importe quelle lombaire. Le traitement utilisé pour les dorsales supérieures et les cervicales basses consistait à placer le genou de l'opérateur contre le point douloureux et, avec les mains placées sur les épaules, à tirer la partie supérieure du corps aussi loin en arrière que possible.
Dans les cas où la douleur était située dans les régions dorsale ou lombaire et où les mouvements en arrière n'apportaient pas le soulagement espéré, on demandait au patient de se pencher sur le côté et un processus similaire était mis en place, comme dans les autres manipulations. »
Commentaire. - « Il y a manifestement peu ce chose à dire ici en tant que commentaire, si ce n'est que la taille du canal vertébral est ainsi faite qu'il peut accepter une considérable diminution sans que la mœlle épinière ne soit blessée, et que les os et les ligaments de la colonne sont, comme nous l'avons déjà observé, susceptibles d'être victimes des mêmes résultats de blessure ou des mêmes maladies que celles qui touchent os et aux ligaments, partout ailleurs. »