Héritiers dans l'être ou dans l'avoir ? - Traiter

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« Le praticien est un mécanisme respiratoire primaire involontaire au sein d’une physiologie corporelle volontaire vivante. Son patient est doté des mêmes qualités, c’est-à-dire qu’il est un mécanisme respiratoire primaire involontaire au sein d’une physiologie corporelle volontaire vivante. » (Brooks ed., 1997, 138). Ce qui le fait praticien, c’est qu’il assure par rapport au patient le rôle de fulcrum et met en œuvre les outils fondamentaux de la conscience, tout en appliquant un modus operandi.

Les outils du praticien
L’outil essentiel est celui de la conscience : la communication. Pour être efficace, elle doit s’établir autour d’un réel mutuellement reconnu. Le réel corporel est de deux ordres :

bulletmatériel, relié à la réalité physique du corps. Nous l’appelons réalité objective ;
bulletimmatériel, relié à la conscience corporelle, que nous appelons réalité subjective.

La communication avec le système corporel vivant cherche à le rejoindre dans ces deux niveaux de réalité, grâce à ce que nous avons appelé les paramètres de communication :

bulletles paramètres subjectifs, reliés à l’être, sont la présence, l’attention et l’intention ;
bulletles paramètres objectifs, reliés à la matière sont densité, tension et vitesse. Lorsque le praticien est syntonisé (accordé) à la densité des tissus de son patient, il obtient une perception de plasticité.

La palpation : percevoir la plasticité

Si nous admettons l’idée qu’une structure vivante, quelle qu’elle soit, est animée de mouvements alternatifs d’expansion et de rétraction, nous en arrivons à concevoir le système corporel comme plastique. Ainsi, pouvons-nous comprendre Sutherland lorsqu’il écrit : « Les tissus osseux sont également fluides. » (Wales ed, 1990, 127).

La plasticité n’est pourtant pas ce que nous expérimentons d’emblée des structures osseuses. Le premier malentendu – nous devrions dire mal-perçu – avec la structure corporelle commence très tôt dans nos vies, la plupart du temps à l’école. Nous y découvrons des spécimens d’os réduits à leur partie minérale, sèche, cassante, dure. C’est à partir de cette expérience initiale que s’élabore notre premier modèle de la structure osseuse. Et comme elle est la première, elle prévaut implicitement tant qu’une expérience différente ne nous oblige pas à la réévaluer. Ainsi, le concept de structure évoque quelque chose de matériel, fixe, rigide, non vivant.